Badon - Port

Rappel du premier message :

Le port de Badon, un grand port (le plus grand le Lycia) avec... Ce que compte normalement un port : Marins, bateaux, et caetera. Mais ici, c'était en quantité astronomique. On ne pouvait faire un pas sans rencontrer un marin, ou bousculer quelqu'un. Et c'est justement en le faisant que Max rentra dans le port à proprement parler. Il s'approcha d'un bateau à l'air plutot solide, puis demanda au premier marin qui passa (il n'eut pas à attendre longtemps) où est-ce qu'il pourrait avoir un bateau pour aller au continent découvert récemment. Le marin lui parla alors du bateau La Lola et de son capitaine, qui accepterais sûrement de l'emmener. En effet, ce dernier avait déjà fait de nombreux voyages pour relier les deux continents. L'épéiste se dépècha alors et chercha le navire. Cette recherche, longue, très longue, ne suffisait pas à le décourager. Il finit par trouver le bateau et son capitaine, un grand gaillard qui devait approcher de la 40aine et qui dominait Max d'une bonne tête, et lui demanda combien coutait la traversée. Après une bonne demi-heure d'échange (Max avait hérité de ses parents un très grand entêtement), ils finirent par se mettre d'accord sur 500 pièces, payables d'avances. Et ainsi, Max embarqua pour le continent de Magvel. Il avait été prévu qu'ils devraient accoster à Frelia. Le capitaine lui avait remis un plan de Magvel, ainsi il pourrait organiser ses recherches. Max commencerait par Frelia, puis il quitterais ce pays par l'Ouest afin de rejoindre Carcino, puis Rausten, puis Jehanna, puis Grado, puis Renais, puis retournerais à Frelia pour revenir au pays, parce que si il n'y était pas, il y avait peu de chances qu'il allait y aller. Si ça ce trouve, il était même parti puis revenu... Non, il n'aurait pas eu le temps de tout voir... A cette pensée, Max décida de ne se renseigner qu'auprès des grandes villes de ces pays... Puis le capitaine appella à lever l'ancre, coupant ainsi le fil de ses pensées...

/HRP Et c'est la fin de ce magnifique combat. 'Fin, bref, j'ai ajouté l'exp supplémentaire de vos persos. Soit 12 XP pour Lucien et 52 XP pour Marlo. N'oubliez pas d'éditer vos inventaires! /HRP

- Voici votre or Mercenaire! 250 écus!

Silamphre tendit la main pour récupérer la bourse, et ajouta le contenu à la sienne. 250 écus, ce qui lui faisait un total tout rond de 1000 écus... Peu, beaucoup trop peu...
Le cavalier prit congés du tavernier, n'oubliant pas de le remercier, et sortit du bâtiment. Malgré le froid ambiant et les nuages gris, le port était aussi animé qu'à son accoutumée. Un tel capharnaüm qui lui rappelait vaguement la vie du château, le banquet où, dans les couloirs et la cuisine, les serviteurs se bousculaient les uns contre les autres pour que tout soit prêt ou apporté à tant, les cuisiniers pestant que les plats devenaient froids à mesure qu'ils attendaient patiemment qu'on vienne les prendre, ou encore ces vieilles mégères qui sont toujours là pour hurler sur un pauvre serviteur qui faisait tomber quelque chose...
Sauf que maintenant, ce sont principalement les marins et les commerçants qui crient et se bousculent, et ce sont des caisses, de marchandises ou non, qui tombent au sol...

- La vie de ces hommes ne se résume-t-elle qu'à hurler et se marcher les uns sur les autres à longueur de journée?

Il rejoignit l'écurie. Sa jument blanche, Alme, l'attendait patiemment. A sa vue, elle hennit joyeusement.

- Brave bête va... Profitons-en que nous sommes encore à Badon pour t'acheter quelques pommes, et quelques provisions. Oui, je vais encore devoir te charger, excuse-moi...

Silamphre détacha son cheval, et se mêla à la foule. Après seulement quelques pas, un homme, lépreux, assis et pauvrement vêtu, l'interpela :

- Une pièce Brave Homme, s'il vous plait! Une pièce seulement!

Silamphre sortit une nouvelle fois sa bourse et s'approcha de l'homme, ce qui lui permit de mieux le découvrir : l'homme avait en effet été bien atteint par la lèpre, qui constituait deux tiers maintenant de son visage. Son œil gauche ne ressemblait plus à un œil, sa bouche disparaissait sous les tâches dépigmentées qui assaillaient son visage. Il donna la pièce, comme il l'avait déjà fait pour ceux, dans la même situation auparavant, qui lui avait demandé. Silamphre ne connaissait pas "cette coutume de demander une pièce à un parfait inconnu". Il rechignait à le faire, car ces hommes le dégoutaient, mais il s'exécutait à chaque fois.

- Merci! Merci beaucoup! Que St-Elimine vous protège!

Le cavalier aurait bien répliqué un "Elle m'a déjà abandonné!", mais il s'abstint. D'autres personnes auraient pu l'entendre, et il ne voulait pas attirer l'attention sur lui. Pas l'attention de ces "gens-là" en tout cas.
Il continua sa route, avec Alme, et ne vit pas les "aventuriers" qui débarquaient à quelques mètres de lui...

Les mercenaires de Zethla débarquaient de la Lola. Peu d'entre eux connaissaient l'endroit où ils se trouvaient à présent. Ils virent tous, parmi ce qu'il y avait à voir, le cavalier qui faisait l'aumône à un mendiant, mais Alicia fut incontestablement celle qui lui accorda le plus d'importance. Jugez plutôt...

Alicia rongeait son frein depuis plusieurs heures, qui lui avaient paru d'autant plus longues qu'elle n'avait que peu dormi suite à la dernière bataille. Elle avait certes frissonné d'appréhension et d'excitation en se confrontant à des adversaires d'un genre nouveau, mais finalement, elle n'avait pas eu assez des sensations qu'elle recherchait. Elle voulait un adversaire de chair et de sang. Un adversaire qui grimace de douleur quand il se prend des coups. Un adversaire qui se bat avec une arme, plutôt qu'avec des griffes, des crocs ou des serres.
La dernière fois qu'elle en avait combattu un, c'était Max. C'était bien trop loin. Voilà sans doute pourquoi elle vit mieux que les autres, que ce cavalier avait des aptitudes martiales, et qu'il pouvait certainement faire un adversaire valable. Et même si au final il était nul, elle était certaine de ressortir d'un duel contre lui moins frustrée que si elle décidait de l'ignorer.

Voilà pourquoi elle sortit du groupe, sous leur regard à tous, et apostropha ainsi le pauvre qui n'avait rien demandé à personne : "Hé, toi! Tu as l'air d'être un soldat. Donc tu sais te battre. Je veux un duel contre toi!"

[HRP : Désolé du gros retard de la réponse ^^" En plus elle est pas très longue xD]

"Hé, toi! Tu as l'air d'être un soldat. Donc tu sais te battre. Je veux un duel contre toi!"

Silamphre se retourna. C'était une jeune fille aux premiers abords, à peine plus grande que lui, maniant certainement l'épée, et fort jolie, il du l’admettre.
Une partie de la foule le fixait maintenant, lui et cette fille. S'il voulait passer incognito pour partir, c'était raté.

- (avec le sourire) Un duel? J'accepte. Je ne peux pas refuser une telle offre d'une si jolie femme...

La réponse positive semblait être "une évidence" pour Silamphre. Il avait besoin de se détendre après la mission qu'il venait d'effectuer...

- Voulez-vous effectuer un duel de poésie? Celui qui qui donnera la meilleure récitation l'emportera, êtes-vous d'accord?

Le cavalier entendit quelques ricanements. *J'espère que le jury ne sera pas composé de certains de ces sots... Il faudrait de vrais connaisseurs...*

Zethla eut du mal à se retenir de rire en entendant la réaction du cavalier, mais réussit à garder un air juste un peu étonné. Alicia, elle, n'avait cure de leurs réactions. Elle parla avec emphase, mais sans colère.

"Non. Je veux un duel à l'arme blanche! Peu importe celle que tu as! Les rimes, je les ferai en faisant tinter le métal de ma lame contre la tienne ou ton armure!

"Pour tout vous dire, je pense que si on part sans l'attendre, elle ne nous courra pas après. Elle me semble du genre indépendante, limite individualiste. Par contre, mieux vaudrait peut-être ne pas s'éparpiller, je ne pense pas qu'ils en auront pour une éternité, et quand ils auront fini, on pourra repartir..."

(Oui, cette fille semble vraiment individualiste. Cette décision qu'elle a pris à l'instant témoigne d'un total désintérêt pour le groupe. Seul compte son duel. Si j'avais la moindre raison de penser que ça nous met en danger, il me faudrait sévir... Mais en même temps, je veux croire qu'elle sait ce qu'elle fait...)

Stan, quant à lui, avait déjà trouvé un coin pour s'asseoir, en attendant que le spectacle commence. Zethla décida de l'imiter, et s'assit à proximité. Même s'il avait été impatient, il aurait pris son mal en patience, car il sentait que c'était la meilleure chose à faire.

-Elle doit manier la lame avec grâce et élégance , j'imagine . dit-elle inonçament.

- Non. Je veux un duel à l'arme blanche! Peu importe celle que tu as! Les rimes, je les ferai en faisant tinter le métal de ma lame contre la tienne ou ton armure!

"Les rimes, je les ferai en faisant tinter le métal de ma lame contre la tienne ou ton armure!" A première vue, cette épéiste n’aimait pas la poésie. Ses habits et, l'état dans lesquels ils étaient, trahissaient un pauvre statut social.
*Mais, à vrai dire... Je semble dans la même situation qu'elle non?*
C'est là que Silamphre remarqua les "compagnons" de son interlocutrice. Un mage, un archer, un autre épéiste... Une vraie troupe d'aventuriers. Comme dans les contes et les grimoires du château. Ces groupes qui lui avaient tant fait rêver lorsqu'il était jeune...

- Exact. Mais c'est plus un barde qu'un cavalier, si vous voulez mon avis. Et Alicia n'est pas un adversaire à sous-estimer. Je l'ai vue à l'oeuvre, et il ferait mieux, pour sa santé mentale, de gagner.

Le cavalier n'avait pas remarqué l'arrivée de la nouvelle venue, mais entendit cette phrase prononcée par cette mage aux cheveux bleus. Elle ressemblait vaguement à un de ses anciennes nourrices. Fort jolie, la nourrice...

- Nous risquons de rater la grosse bagarre si nous traînons. *haut* Tiens, Max reviens. Déjà.

- De toute évidence, soit la baston n'a pas eu lieu, soit elle est trop récente pour que l'info soit arrivé ici. Dans tous les cas, c'est mieux de ne pas traîner.

Il était vrai que sa réponse se faisait tarder. Mais il n'avait pas non plus réfléchi à la question. Et déjà toute la foule environnante n'avait yeux que pour le petit manège dont il était un des acteurs principaux...

Très bien, commença-t-il, j'accepte votre défi armé Mademoiselle. Mais en échange, vous aurez bien une petite place dans votre troupe de combattants? Je manque de compagnie voyez-vous, et d'aventures héroïques aussi... Vous m'avez tous l'air bien sympathiques!

Alicia souriait, l'intrépidité se lisait sur son visage.

"C'est pas moi qui décide, mais je ne vois aucun inconvénient à avoir constamment sous la main un adversaire potentiel pour le défier. En garde, donc!"

Elle joignit le geste à la parole, en se mettant en garde, ravie qu'il ne se soit pas dérobé. Et qu'il ne préfère pas rivaliser avec du lyrisme plutôt qu'avec du métal.

/HRP Le combat vient (enfin) d'être mis en ligne. Connectez vous au site. Silamphre commence. Let the show begin. /HRP

Au fur et à mesure des passes d'armes, Alicia sentit son assurance fondre en même temps que son énergie disponible. Mais ce combat ne la décevait pas, donc elle n'avait aucun regret. En plus de ça, son adversaire était fort, elle avait vite compris qu'il avait ses chances, et l'incertitude d'une victoire pour elle était vite devenue évidente.
Cependant, une fois la victoire de son adversaire déclarée officielle, elle se sentit satisfaite.

"Je suis ravie d'avoir eu cet échange avec vous, et avoir perdu n'entache nullement ma satisfaction. Et je suis encore plus contente que vous vous joigniez à nous. Je compte bien vous demander une revanche un de ces jours!"

Elle s'avança pour lui serrer la main.

Stan était légèrement surpris : "Elle a perdu, mais elle est quand même contente ?"

Zethla l'avait entendu et conscient que ses mots pouvaient influencer son attitude future, les choisit soigneusement : "L'honneur et la maîtrise de soi dans la défaite sont importants. Et ils se sont tous les deux rendus compte mutuellement de leur force et de leur habileté. C'est rassurant qu'elle ne lui en veuille pas. Et que lui ne la rabaisse pas."
Mais il jugea inutile de dire le reste à haute voix, surtout devant un enfant.
("Heureusement, d'ailleurs, qu'il ne se montre pas sexiste dans la victoire. J'ose pas imaginer comment elle réagirait, même épuisée par un combat. Et c'est aussi une chance qu'elle prenne bien la défaite, de son côté. Je n'aurais pas aimé la voir faire une victime au hasard dans la foule, histoire d'avoir son cadavre quotidien.")

Le combat fut âpre. Cette épéiste était une vraie guerrière, lâchant ses coups avec hargne et vigueur. Lui résister fut dur. Remporter ce duel encore plus. Mais l'habilité à la lance de Silamphre lui permit de *vaincre* cette fille. Lui qui détester lors de ses entrainements, enfant, l'art de la lance... Son apprentissage était donc bénéfique.
Ce duel était d'ailleurs le vrai premier combat de la vie de Silamphre. Au château, ils *jouaient* avec des armes en bois. Jamais il n'avait réellement utilisé d'armes en un quelconque autre matériau. Et depuis son départ, ses missions se résumaient presque toujours à se rendre d'un point A à un point B pour rendre un objet à une tierce personne...

Les duels à l'arme avaient l'air aussi distrayants que les duels de poésie...

"Je suis ravie d'avoir eu cet échange avec vous, et avoir perdu n'entache nullement ma satisfaction. Et je suis encore plus contente que vous vous joigniez à nous. Je compte bien vous demander une revanche un de ces jours!"

Elle s'avança et lui tendit la main. Une bien belle main d'ailleurs trouva-t-il, forgée par le maniement de l'épée.
Or, il trouva sa main à lui bien sale, et non présentable à une femme, quelle qu'elle soit. Il sortit un gant et l'enfila, à la surprise, et aux moqueries même, des spectateurs. Puis le cavalier baisa la main de son ancienne duelliste.

- C'est réellement un honneur de vous combattu Mademoiselle. Je suis très heureux de pouvoir vous rejoindre. Saviez-vous d'ailleurs que c'était mon premier réel duel de toute mon existence?

Ah, cette remarque n'était peut-être pas une remarque à faire pour une épéiste chevronnée...

[Bon je trouvais que l'histoire du premier duel collait bien avec le perso et son niveau 1 xD Après si c'est réaliste... ]

Zethla s'avança en direction des deux duellistes.

"Bien, on va pouvoir repartir."

Il s'adressa au cavalier : "Nous nous dirigions vers l'île de Volor, pour enquêter sur une bande d'assassins qui semblent préparer un sale coup. Voulez-vous nous rejoindre ? Je m'appelle Zethla, je suis le chef de ces mercenaires. Je vous présente Alicia, celle que vous avez fort bien combattu, Stan (il désigna le clerc, derrière lui), Max et Mary (il désigna successivement l'épéiste et la mage). Nous serions ravis de vous compter parmi nous.

Il se retint in extremis d'ajouter "étant à court d'effectifs". Ça n'aurait pas relevé de la plus grande courtoisie, même si c'était la vérité.

- ... Pas mon style. Dommage.

- Moi je le trouve mignon. Bienvenue dans l'équipe. Vous me portez sur votre cheval?

/HRP Oui, c'est bien Max en bleu. /HRP

[HRP] Max, enfoiré, tu vas le faire fuir. è__é

Zethla : Je fais attention à ne pas dire n'importe quoi, si c'est pour que le premier boulet venu réduise tout ça à néant... [/HRP]

Nous nous dirigions vers l'île de Volor, pour enquêter sur une bande d'assassins qui semblent préparer un sale coup. Voulez-vous nous rejoindre ? Je m'appelle Zethla, je suis le chef de ces mercenaires. Je vous présente Alicia, celle que vous avez fort bien combattu, Stan (il désigna le clerc, derrière lui), Max et Mary (il désigna successivement l'épéiste et la mage). Nous serions ravis de vous compter parmi nous.

C'était réellement une vraie troupe d'aventuriers... Certes, ils étaient peu, pas aussi beaux et imposants que dans les chansons ou légendes...

- Votre demande m'honore, Messire Zethla. C'est avec un immense plaisir que je vous rejoins. Je présume que vous me raconterez les détails en chemin? De même, je vous conterai la mienne si vous le souhaitez...

*Je vais... devenir un héros?*

... Moi je le trouve mignon. Bienvenue dans l'équipe. Vous me portez sur votre cheval?

- Ah ah, Alme n'est pas assez puissante pour soutenir deux hommes de notre carrure!

"Ravi de te compter parmi nous! On peut repartir, maintenant. Ah, et inutile de me donner du messire, je ne suis pas de lignée noble. Enfin, pas que je sache."

Et ils se remirent en route.